La Terre abrite certaines des régions linguistiques les plus diverses, qui se trouvent dans les zones de biodiversité sauvage importantes, comme le démontre une nouvelle étude anglo-américaine. Présentés dans la revue PNAS, les résultats suggèrent que près de 70% de toutes les langues ont trouvé une niche dans ces régions. L'étude met en lumière les vies des résidents de ces régions et introduit de nouvelles informations sur la conservation de cette biodiversité.
Les scientifiques ont observé que les habitats naturels intacts de 35 zones sensibles contenaient plus de 50% des plantes vasculaires mondiales et 43% des espèces de vertébrés terrestres. En général, 3202 langues, ou pratiquement la moitié des langues parlées, se retrouvent dans ces 35 zones.
Se penchant notamment sur 5 zones de biodiversité sauvage élevée, qui représentent plus de 6% de la surface de la planète et abrite 17% des plantes vasculaires et 6% des espèces vertébrés terrestres, les chercheurs ont identifié 1622 langues. Le caractère unique de ces langues les rend vulnérables et renforce leur risque d'extinction.
Quand nous perdons de la diversité linguistique, nous perdons plusieurs petits groupes vivant d'économie traditionnelle. Les langues indigènes sont souvent remplacées par celles associées à une économie moderne industrielle accompagnée par d'autres changements.
Dans de nombreux cas, il semble que les causes provoquant la disparition des espèces entraînent la disparition des langues.
Ces travaux scientifiques aideront d'autres à approfondir le lien entre la diversité biologique et la diversité culturelle/linguistique.